mercredi 28 janvier 2009

Le grand n'importe quoi !

Mon premier grand n'importe quoi du moment concerne ce blog mal rythmé de billets bien sûr mais pas seulement...

1) Comme me l'ont appris mes profs au collège, détaillons nos trois arguments, en laissant monter la sauce crescendo. Je me force, de ce fait, à mettre en bas de cette échelle, ma vie télévisée, alors que tout le monde sait que j'apprécie bien plus la compagnie de Martha Huber que celle de bon nombre d'individus du quotidien, je me force à rester au moins avec l'un de mes longs pieds ancré dans la réalité. Le second panard lorrain lui, fredonne déjà bien assez « Bonheur City » en refixant le flot ménager de la bonne à tout faire playmobil belle époque. Mes séries se trouvent à cette place malheureuse mais ce n'est que passager, je le sais. Cette troisième marche attribuée découle du visionnage des derniers épisodes de Desperate Housewives, saison 5. Après une pause insupportable de ma connexion internet, 3 épisodes m'attendaient bien au chaud. Après visionnage, devoir dédier à mes 5 femmes ce petit mais malgré tout « grand n'importe quoi » déstabilise. A la différence de bien des publics qui considèrent qu'au bout de 3 minutes les soufflets de Michael Scofield retombent plus vite que des Tancredi, je reste, de mon côté, en général, pantois d'admiration. Rendez-vous compte que les spécialistes américains avaient décrit dans la presse un essoufflement de Friends lors de la saison 2. Je suppose que ces journalistes et le public qui suit le mouvement aimerait qu'on déplace des îles à tour de bras. Rachel Green était pourtant, au moment de ces critiques en pleine confession de chat et Phoebe n'avait même pas encore eu l'idée de sa maison de poupées aux escaliers réglisses. Preuves indiscutables d'une mode discriminatoire totalement injustifiée ! Et pourtant, aujourd'hui, pour ces derniers épisodes en direct de Wisteria Lane, je me dois de rejoindre les déçus. En effet, pour ce numéro 13, Eli Scruggs disparaît. Il meurt sur le toit de Susan. Un choc pour tout le monde, à l'exception des téléspectateurs puisque nous venions à peine de faire connaissance avec l'ouvrier. A coups de flashback, nous découvrons que ce Eli était, en fait, une sorte de père Noël, qui, un jour ou l'autre, au détours d'un évier bouché a fait basculé la vie de toutes les héroïnes. Nous supposons donc, que depuis 5 longues années, Eli était toujours hors champ avec son air ! Jusqu'ici, j'ai toujours aimé ces retours en arrière, ils donnent l'occasion de revoir des Rex, mais, après 5 années, Bree version jeune ressemble aux personnages de Mars Attack et Susan, dont les liftings à outrance ne sauvent absolument pas la mise n'ont pas aidé ni à l'intérêt ni à la crédibilité de l'histoire. La bataille des pouvoirs entre Bree et la nouvelle belle-mère d'Andrew sentait déjà le vu et revu. Pendant ce temps, notre Dave aux joues roses ne se des-intrigue pas le moins du monde. Même semaine, même combat pour How I met your mother qui peine à se renouveler. N'a pas 10 saisons passionnantes dans les poches qui veut ! J'ai foi en Barney et Lynette, mais heureusement que la saison 5 de Lost et Dexter n'étaient pas loin, pour relever le niveau de ma semaine télé, car pour ces deux là, on était dans un petit bon n'importe quoi.

2) Grimpons d'un cran dans les manifestations grotesques du n'importe quoi. Le gros oeuvre de la maison terminé, les festivités du détail peuvent prendre le relai. Muriel Robin a tout expliqué sur les joies du chantier, elle a juste omis les cerises qui concernent les finitions. Entre toutes les petites boutades décoratives et/ou pratiques qu'on nous offre du côté du Portugal, je ne sais que choisir. Par principe, j'élimine directement tout ce qui est plaintes posées sur le sol et qu'on préfère ne pas fixer ou autre porte sans cadre, qui donnerait une dimension trop excessive à mon billet post Damidot. Parlons plutôt des décors plus insolites. Les électriciens, très en forme du certificat d'étude, ont décidé d'éclairer ma mezzanine de 1500m² à l'aide d'une luciole dirons nous. La pièce de ma vie se trouvant juste à côté et devant mettre en valeur mes pin's Nicky Larson ressemble à un pont noir rédangeois dont on devine bien au loin, un rayon de lumière. Une lumière si vive qu'on risque à coup sûr de se perdre entre deux disques de Corbier tout en se demandant si le chantier de cette du coup pseudo pièce vient d'être mise en travaux. Je pense sérieusement mettre mon bleu (enfin celui de mon copain Bibi, moi je n'ai que des bretelles !) et décrocher ce néon pour l'installer moi même à l'intérieur d'une boite à bijou insupportable. Pour ce qui est de la palme, elle revient à l'intellectuel peintre de service qui s'occupe du garage. Le gentil nous a réservé un accueil haut en couleur, il y'a quelques jours. La gitane sans filtres au bec, l'artiste nous a offert un chewing-gum géant en guise de range voiture. Ayant l'âme à peu près aussi bricoleur que mon père, je concède à la terre entière que je ne compte pas traîner d'heures libres en jours fériés à poncer une alarme de tiroir dominicale dans la pièce buveuse de bière de la maison, mais tout de même, échanger mon blanc passe partout en bleu vif, faut oser. A brûle pourpoint, le dandy n'a pas hésité à nous exprimer son cas de pinceau, à savoir qu'il n'avait plus de blanc. Je pense qu'avec une telle réponse, on peut mourir tranquille. Sous peine de lui confisquer son jean taille raie préféré, l'ami repeint mais la seconde place du grand n'importe quoi, lui va comme un gant angora !

3) En première position, nous retrouvons mon rythme de vie ces derniers temps. Bien entrainé depuis quelques semaines à finir la vie de Justin et Brian, le rythme de croisière augmente, en particulier quand l'ancien présentateur du tic tac boum jeunesse on the top me tient sur MSN jusqu'à 3 heures du matin. Dormir 4 heures avant d'affronter les demandes récemment pornographiques des clients, c'est chaud.
L'enchainement de ces nuits trop courtes n'a pas encore eu sa conclusion, puisqu'hier, après une soirée Koh Lanta entre copains, ma nouvelle acquisition nous a maintenue chantant jusqu'à 3 heures du matin, une fois de plus, puisqu'il s'agit du nouveau Sing Star sur PS3. L'option numéro une est qu'on y trouve « l'ordinateur » de Dorothée, un régal. On aurait préféré « Bats toi » mais c'est un bon début. Comme si cette galette en elle-même ne suffisait pas, désormais, nous pouvons acheter des titres supplémentaires en ligne. 600 chansons ! Un vrai marché. Comment peut-on dormir alors qu'un micro et 2 Unlimited nous attendent dans le salon ? Évidement, après avoir enflammé le tapis et fait chauffé les cheveux de Jean-Pierre François, le réveil a été sympathique. Sorti du lit 10 minutes avant le départ, j'ai reporté ma douche à midi et j'ai eu l'impression toute la matinée de me pavaner avec des dents jaunes fluo et la marque de toute ma chambre en relief sur ma joue si blanche. Avant de vêtir mes habits de lumières à 13 heures, je ne ressemblais donc à rien pour cette vieille qui me disait qu'elle ne pouvait pas offrir « Rox et Rouky" à sa petite fille, le spectacle étant trop violent. Elle ferait mieux de mourir un coup et moi de dormir, parce que ça, c'est vraiment n'importe quoi !

mercredi 14 janvier 2009

Koh Lanta : le retour des blaireaux !

En 2001, écoutant "No use for a name" toute la journée avec mon pote Rémi encore « Révolté », parallèlement, je découvrais avec ma copine Cindy les soirées disco de Loft Story. Carrément accro au commerce d'M6, toutes les discussions au lycée tournaient autour d'Aziz et Kenza, laissant mon alors tout nouveau copain Max soit disant décontenancé face au spectacle. Peu importe, les jeudis prime time devinrent de grandes messes de suspense ou mon copain Bibi et moi votions pour les seins de Laure plus très De Lattre.
A la fin de l'été, n'ayant pas été convié, bizarrement, à Saint-tropez avec Loana, il fallait un nouveau programme hautement intellectuel à suivre, nous le voulions, TF1 l'a fait, TF1 qui ne voulait pas de cette télé-poubelle a finalement revu sa copie et nous a offert de bien belles dégustations de verres de terre tout en transformant Laurence Boccolini en gros maillon tournant le dimanche après-midi.
Cette première édition a été formidable d'aventures et de syntaxe. Un rat a mangé le front de Françoise, Vieille Michelle raciste mais formidable a failli mourir au conseil de feu Hubert Auriol, Fourbe Patricia mangeait son riz quotidien à la louche, William, le dentiste et Gaelle ont été rejetés, Gil a gagné avec son chapeau de paille et la machine Koh Lanta était lancée. 7 années durant, les aventuriers qui n'aiment pas manger mais qui piquent des briquets aux équipes techniques ont affronté la jungle, la faim et Denis Brogniart (lourde tâche !).
Trop occupé à adopté un rat et à avoir une vraie vie, j'ai moins suivi les éditions suivantes, assez tout de même, pour au moins réussir à me moquer. Avec ma copine Pef qui, entre 2 Windows Colors enregistrait chaque épisode, a suivi avec moi la 6ème édition et j'avoue que ces soirées Koh Lanta/Secret Story donnaient presque envie de changer de sexe façon (feu?) Erwan(a) et/ou se tenir 8 heures sur un poteau avec vagabond Gregoire.
Cet historique établi, sachez qu'hier soir, pour la première fois, d'anciens candidats retentent l'aventure dans « koh lanta all star ». Comme toujours, 2 équipes, les rouges contre les jaunes dans deux camps séparés, vivant dans la boue avec du oncle Benz pour unique repas durant 1000 jours. Les deux équipes s'affrontent pour avoir le droit de se doucher ou pour gagner une cane à pêche. L'unique différence pour cette édition est que les personnages marquants de l'émission sont de retour afin de reconquérir la une de Télé 7 jours.
Je l'avoue, même en ayant loupé les premières minutes, j'accroche. Ce premier épisode a été à la hauteur de mes espérences, puisqu'il s'est passé tout ce que j'aime dans la télé-réalité : 90% d'esprits simples s'engueulent à longueur de temps oubliant au passage toute forme de pudeur et de règles grammaticales. Les « fortes personnalités », comme aime à les nommer Denis-fouille-merde, regorgent en fait de spécimens improbables. Ayant une forte avance sur ses petits copains de fortune, le malheureusement vivant Moundir. Son aspect physique n'a pas beaucoup changé si ce n'est qu'il ne s'est plus lavé les cheveux depuis 2003. Quant à sa personnalité, celle-ci, comme il l'a déclaré au bout de 3 minutes sur l'île mystérieuse, a évolué, pour cause, son père est mort, ça l'a fait évolué et apaisé. Je ne sais pas comment se manifeste l'apaisement chez cette personne, mais son visage pour l'heure nous dit « J'ai pas fait caca depuis 6 ans, je fronce mes sourcils et je pense défriser le Brognard à coups de fer à souder d'ici quelques minutes ». Pour ce qui est du deuil, il confirme qu'il s'agit ici d'un critère de selection pour participer à une télé-réalité. Il faut soit vivre dans la rue, avoir perdu ses parents et son chien ou être une triplée ! Pour en revenir à notre doux ami, après avoir rampé dans le sable, sauter par dessus quelques haies, et remporté la première épreuve, a hurlé des prières, les yeux débordants de larmes en dédicaçant cette victoire de vie à son père, les bras tendus vers le ciel. Ca ne s'invente pas ! Comment peut-on faire une spéciale cacedédi à son feu papa tout en excluant sa dignité à ce point ?! Il est certain que TF1 et sa musique d'ambiance était heureuse. Je pense que le zapping de Canal le sera tout autant ! Une autre ère de la télévision ! Ce n'est pas au Juste prix qu'on aurait vu un gagnant du "tirolien" ou du "coup de poing" hurler sa souffrance. Dechavanne devrait repenser le concept.
En attendant, je vous conseille les épisodes 2 et 3, les gens vont se déchirer, TF1 nous a fait une bande-annonce explicite. Le seul hic, c'est que, du coup, avec la nouvelle pub Sarko de France 2, on loupe le début des découpés de "Faites entrer l'accusé". Une semaine sans la veste en cuir de Christophe Hondelatte, ça fait un peu de peine.
D'ici là, j'espère gagner à Sing Star afin de pouvoir pleurer à chaudes larmes dans le micro en hommage à ma grand-mère qui serait si fière de moi ! Aie aie aie !

mercredi 7 janvier 2009

Erreur de casting !

Depuis tout petit, je m’imagine star mondiale de mon propre show télé, à mes dépends façon Truman ? Parfois ! En comédien d’une vie scénarisée mais admirée ? Aussi !
Bref, au théâtre permanant de mes aventures, régulièrement des erreurs de casting échappent à ma production. Je ne fais pas référence ici aux idiots que l’on peut croiser un peu partout, en particulier à la poste antipathique ou dans les services après-vente incompétents, mais des retours de personnages qui, ayant connu leur heure de gloire à mes côtés décidèrent un jour de créer leur propre canal avec leur diffusion de vie. Ayant survécu au départ de Brenda Walch, Cricri d’amour et Cordelia Chase de leurs séries respectives, on survit aux départs. Ce qui me déstabilise davantage et que j’appelle « erreur de casting » est le changement de statut des rôles principaux m’ayant accompagné un certain temps. C’est ce qu’il s’est passé il y’a quelques jours. J’avais comme vous tous j’imagine, déjà fait l’amer mais brève expérience de la rencontre fortuite avec une personne ayant fait partie de vous, de votre cercle, de votre école ou tout simplement ayant visité votre gland il fût un temps et dont le regard se détourne de vous aujourd’hui au hasard d’une rue. Les premières manifestations de ce genre de situation ont eu lieu pour moi à l’arrivée en seconde, au lycée, à l’intérieur du bus plus précisément. Il semblait qu’en arrivant un an après ceux qui avaient obtenu leur brevet l’année précédente, aux yeux de certaines coupes de cheveux tendances et drogués, le simple «bonjour» d’usage n’était plus de circonstance. Les rebelles avaient visité les trois rues de Thionville avant nous, on ne faisait donc plus partie du Fight Club. Leur maturité avait eu raison de nous. Mettons ces politesses sur le dos de la voix qui n’avait pas encore muée définitivement, des boutons jaunes exhibés sur nos cartes de cantine et sur les « troiz » qu’on obtenait des cigarettes de nos copains à scooter.
Mais comment l’explique t-on à l’âge adulte ?
La personne que j’ai croisé il y’a quelques jours et que nous intitulerons Traitre, était, pour vous situer, encore en vacances avec moi, il y’a deux ans, un vrai copain à qui j’ai dû tirer les joues pour la dernière fois il y’a un an. Lors de notre rencontre de rue, et ce, sans que j’eusse brûlé les lobes de sa mère durant l’année écoulée, Traitre, à ma vue, s’est mis à courir tel un Faudel devant rattraper son bus musical. Il est important de savoir que l’individu en question ayant disparu de la circulation depuis belle lurette se consacre aujourd’hui à la religion et semble ne plus être intéressé par sa vie passée de débauche remplie de vices que j’imposais à mon casting tels que le Brainstorm et le rami. Ayant été informé de ces changements, mon étonnement n’a pas été énorme, mais tout de même, partager son moindre slip avec ses amis pour finalement croiser un jumper pratiquant, ça incite à la réflexion. Je n’imagine pas Chandler Bing croiser Joey dans sa seconde série, venir sur le lieu de tournage, passer au maquillage pour, en fin de compte, uniquement être Marie-José Perec le temps d’une seconde à l’image. Cette situation n’existe tellement pas qu’elle rappelle, ô combien je ne suis pas toujours ce héros mondial. Le mal vaincra !