jeudi 21 janvier 2010

Un verre nocture chez Alfredo !

Après TF1, RTL9, AB1, TMC, NT1, Filles TV, c'est aujourd'hui, la remplaçante de cette feue dernière, June, qui diffuse toute la nuit, la sitcom culte de mon enfance : Hélène et les garçons. Vous savez, la cafet' qui héberge les énormes boucles d'oreilles/sapin de Noël de la blonde Hélène/poterie, les chemises/synthés/cheveux fous de José, la cuisse légère de Nathalie et le Rock'N Roll presque Doherty des Bad Boys de Brooklyn ou presque.


Sachez qu'il y a 10 000 ans, quand je promenais mon sac banane 92 en cours de multiplication, ma classe un peu paysanne et moi-même ne vivions qu'au rythme du garage punk-bonbon de la plaine Saint-Denis.


En cette nuit 2010, mon insomnie sous le bras, les 300 chaînes du sat' m'ont accompagné et cerise sur le gâteau, m'ont fait revivre cette douce période Kris Kross/salopette à l'envers. Le visionnage des 75 épisodes à la suite, sans publicité m'ont rappelé le premier degré avec lequel nous assistions, médusés, aux tourments de cette jeunesse plus "fuseaux fleuris" que rebelle, mais franchement, trop bonne. Les meilleurs bouts de scénario concernaient les sagas regroupant plusieurs épisodes. Souvenez-vous d'Arielle, "la vieille" (pas encore dresseuse de Cachou et autre Lemler), qui charme Nicolas/brushing révolutionnaire dans le dos d'Hélène/frange. Il s'agit ici de deux épisodes intitulés "La tentation partie 1" et "La tentation partie 2". A peine remis du presque départ de Johanna pour le Texas, vlà ti pas qu'on joue avec nos nerfs en mettant en danger le couple star. Ouf, dame Cunégonde pardonne, mais le meilleur se prépare. De souvenance Star Club (et multi rediffusion, je l'avoue), Cricri va apporter le meilleur du monde : il va tromper, se faire prendre mais va aussi sombrer dans l'enfer des cigarettes et de l'héroïne, Casquette partira, l'abandonnera, du coup, il composera, Thomas Fava reviendra et Sniv 93 ne dort presque plus. Je me souviens de ces après-midi/Galak à l'école avec mes voisins de table ne parlant que de ces frasques franchement épatantes entre deux échanges de stickers Panini ! Nos copines nous ont même fait jouer pendant quelques trimestres à Hélène et les garçons dans la cours de récré (en alternance avec Beverly Hills et Intervilles, tout de même). Nous nous battions pour être Sébastien Rock. Personne ne voulait être les personnages-cheveux !

Blague un peu à part, il est 2h35, Johanna et sa valise viennent d'annoncer au petit : "Bye bye Cricri d'amour !" et ont claqué la porte ! En mémoire de ces si bons souvenirs de primaire et quand même à ce départ triste, je fais comme miss Rollès et me colle un peu de morve magique sur la joue et je pleure !


Jeunesse, va t'en ! Sommeil, viens !

Anachronisme qui fait mal : June diffuse aussi Skins ! Décidément, la drogue dure et les jeunes font toujours recette ! Il ne me reste qu'à choisir entre Tony et Laly pour la suite de ma nuit...

Dur !

(Ouf que RTL 9 ne diffuse plus des spots de 54 minutes pour vendre des Space Bag formidables parce que là, le dilemme du zapping de l'insomnie serait vraiment insoutenable...)

dimanche 10 janvier 2010

La vie c'est pas du gâteau...

C'est toujours difficile de définir ce que l'on ressent à la disparition de ces gens qui ont "juste" chanté et qui partent, ces gens qu'on ne connait pas, mais Mano Solo m'a accompagné "pour de vrai" avec ses textes et sa musique, pendant 10 ans. Un coup de coeur comme on en a peu. Cet artiste avait quelque chose à la fois de grave et d'espiègle. Je suis triste ce soir parce que quand on écoutait les paroles de Mano Solo, on le connaissait.


Si tu m'avais demandé, moi j't'aurais dit que dans la vie, ce qui compte c'est pas l'issue mais c'est l'combat, qu'il faut rendre ce que tu reçois, les mauvais coups comme les plus bas et que rien que la beauté du geste te donne raison sur ce que tu détestes.

jeudi 7 janvier 2010

Ma saison 1999/2000 a 10 ans, putain !

Bonne année, bonne santé, blabla...

Rendez-vous compte, il y a dix ans, nous passions - et surtout moi - en l'an 2000. Depuis plusieurs semaines, tout le monde nous disait alors que nous allions perdre nos ordinateurs et que même Will Smith ne pourrait rien y changer. Paco Rabanne, lui, annonçait une fin du monde inscrite dans les grottes. En réalité, nos PC aux vrais écrans ont survécu et nous avons pu continuer à « tchatter » dans les salons Caramail en écoutant Californication des Red Hot sur nos lecteurs Winamp, décorés de magnifiques « Skins », tout en gardant à la fois un œil sur ICQ et un autre sur les nouvelles ventes d'IBAZAR ! Loin de ce nouveau monde cyber, l'enfance était encore tellement proche...

Depuis 3 mois, je suis au lycée, mes cheveux gras et moi-même sommes alors très heureux et je n'arrive absolument pas imaginer que 10 ans ont passé. Bien sûr, des choses sont arrivées mais cette période me semble vraiment proche. S'il fallait se réveiller demain matin au son de Goodnight moon par Shivaree, attraper son Eastpak noir trop grave à la mode, mettre sa casquette rouge parce qu'on pense être le chanteur de Limb Bizkt (alors qu'en fait, on ressemble aux frères Mmm bop), aller se faire percer l'arcade pour ressembler à Drazic et se faire offrir son premier 33-10 pour jouer au « serpent » pendant les trois heures hebdomadaires bien trop longues de biologie (elles-mêmes, ayant remplacé la Sci-nat 98), il se pourrait que je signe sans réfléchir. Tout ça a 10 ans et ça, ce n'est vraiment pas possible !

Ma saison 1999/2000 ressemblait, à s'y m'éprendre, à un épisode d'Hartley cœurs à vif. Avec le recul, ma bande (et oui, il faut bien appeler un chat boutonneux, un chat boutonneux) et moi-même jouions du matin au soir. Nous jouions à être grands. À cette période, la plupart perdent leur petite fleur, mais chacun fait comme si cela était tout à fait normal, comme si tout le monde copulait déjà depuis quelques années, sans aucun stress intérieur... Les filles pouvaient crâner quand elles allaient chercher la pilule du lendemain au planning familial et le racontaient à leurs bons potes dans des lettres qui faisaient 342 pages. Si le temps leur manquait, elles pouvaient nous inscrire ces détails dans les « mots » de nos agendas à côté des « flyer » des super premières boîtes de nuit qu'on y avait collés. Le tout, assez rapidement si les « deuz » ou « troiz » de nos Marlboro light devaient tourner sous le préau. Ce lycée, cette classe de seconde 3, ce foyer équipé de distributeurs de bonbons et autres gaufres au chocolat ont été des décors fabuleux pour se lancer dans l'adolescence toujours plus pseudo adulte. Même si l'endroit m'a proposé de redoubler 140 fois par an ; même s'il y avait ces trajets en bus et surtout cette carte en plastique verte que j'oubliais 4 jours sur 5 ; même si mon entrejambe traînait au niveau des genoux parce que « skateboarding is not a crime » (laissant aussi ce cul de blondinet à l'air par tous les temps lorrains) ; même si, malgré l'abonnement en francs de la cantine, je n'y ai jamais mis les pieds si ce n'est pour aller taxer les exercices d'allemand à mes copines de classe ; même s'il fallait se justifier à la loge, chez les CPE pour ces retards si réguliers ; rien ne valait ces « cheak » chaque matin ! En dehors de l'école, enfin... du bahut, il y avait bien sûr ma chambre, attachée elle-même à cette toute nouvelle maison (octobre 99) qui me gardait les très rares moments où j'étais seul. Celle-ci abritait ma vidéothèque se limitant aux quatre premières saisons de Friends en VHS ou à mes nombreux CD singles trop méga la classe comme Pretty Fly (For A White Guy) d'Offspring ou ceux un peu moins la méga classe comme Oups I did it again de Britney encore Vierge Spears. Peu importe, j'ai 16 ans et un phénomène pour le coup bien plus cool s'était produit en même temps que nos premières moustaches (enfin... celles de mes copains ; de mon côté, il faudra attendre quelques mois de plus. D'accord, 6 ans de plus), à cet âge-là on gagne, en fin de compte, de la maturité, une maturité qui nous permet d'assumer nos goûts, notre enfance. Ainsi, Dorothée, les dessins animés et toutes ces choses si bonnes redeviennent trop cool et redécouvrir en groupe les chansons Bonheur City ou Max et compagnie, ça rend joyeux au point qu'on peut à nouveau épingler des Pin 's Club Do sur son sac à côté des groupes de punk qui débarquent dans nos lecteurs CD. Nos discussions passent de l'Inspecteur Gadget à Cypress Hill, du Lolita d'Alizée au bouc du leader de un peu feu Nickelback. Etre fun de cette manière, ça l'était pour de bon ! Les rendez-vous au cinéma étaient presque aussi fréquents que les diabolos sirotés chaque jour dans le même café d'ivrogne, pas du tout fait pour la jeunesse deux millième que nous étions. De la Ligne verte à Scream 3 en passant par Blair Witch, The Beach ou le Sixième Sens ; ces centaines d'heures passées dans les salles obscures étaient toujours l'occasion pour nous de faire n'importe quoi. Quand on est jeune, pousser ses copains ou crier devant des inconnus, c'est encore plus fun que de cracher, c'est dire !

Vous comprendrez qu'après ces années à écouter Jeune et con, à passer son bac, l'avoir mais ne jamais aller chercher son diplôme (tout comme le brevet, feu DEUG et même la licence), ce tout mixé formant ma personnalité d'aujourd'hui, je décide d'être encore un peu rebelle et je vous souhaite un bon retour en 99/2000, fuck 2010 ! Vive Loana !
(Conscient que ces dernières phrases ne veulent pas dire grand-chose, mais l'heure tourne et demain matin, mon pote Julien ne va pas courir avec moi jusqu'à ce foutu arrêt de bus, aucun siège bof confortable un peu orange-un peu brun ne m'y attendra pour terminer ma nuit branleuse. Demain, on est en 2010 et putain, je travaille et j'ai plus de carnet de correspondance !)